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Les premières années

 

 

Maggy GEOFFROY-DOYEN... par Alain MONTANDON

Galerie Renaudot 16 mars-9 avril 1991

          ( … ) Dans un premier temps, il est question de devenir la chose, de s'identifier à elle, d'esquisser la propre métamorphose. Maintenant, il s'agit de s'enfoncer au cÅ“ur de la chose elle-même, dans des pastels qui emplissent tout l'espace. Le paysage intérieur envahit la toile et la déborde. Comme Henri Michaux qui se fait pépin de pomme, l’œil se fait couleur et mouvement, prolifération retrouvant, non par un acte purement mimétique, mais par une participation analogique et poétique, le sens fondamental et premier de la création. Esquisser un mouvement primordial – l'analogue que l'arbre, que la fleur, que le ciel touchent en moi la couleur, toute la couleur, toutes les couleurs, mais jamais toutes, toujours insuffisantes, palpitantes de leur manque -

          Pourrait-on reprocher à Maggy qu'il y a trop de couleurs dans ses tableaux ? Ou que celles ci sont trop primaires lorsqu'il s'agit de parler d'un paysage intérieur de feu et d'eau, d'un paysage élémentaire, où se déploie le vol d'une aile, un mouvement, une spirale qui s'enroule de tableau en tableau, en déroulant son panache multicolore.

          On connaissait la vague, hommage involontaire ( ? ) à Hokusaï. Voici maintenant des fleurs, nouveau thème – non pas la fleur, mais la présence de tout bouquet, la couleur, l'émoi coloré, saisi dans la vision de l'instant par la libellule Kandinski, poussière de pastel éphémère et vibrante-( … )

 

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